ACLF : Essais cliniques de GENFIT
Qu’est-ce que l’ACLF ?
La décompensation aigüe sur cirrhose (ACLF) est une affection grave et potentiellement mortelle qui touche les patients atteints d’une maladie hépatique avancée, y compris la cirrhose. Cette dernière est une condition dans laquelle le foie devient progressivement cicatriciel, altérant son bon fonctionnement.
L’ACLF se caractérise par une détérioration soudaine de la fonction hépatique, souvent accompagnée d’une défaillance d’autres organes vitaux tels que les reins, le cerveau, les poumons, le système circulatoire ou la coagulation sanguine.
L’ACLF peut être classée en différents grades (ACLF-1, ACLF-2, ACLF-3…) en fonction du nombre d’organes défaillants et de la gravité de l’état du patient. Cette classification aide les professionnels de santé à établir un pronostic et à déterminer les stratégies de traitement appropriées.
L’ACLF peut être déclenchée par divers événements précipitants tels que des infections, la consommation d’alcool ou d’autres stress hépatiques. Une fois déclenchée, elle entraîne une dégradation rapide et progressive des fonctions des organes.
Dans les formes les plus légères, environ 7 % des patients ne survivent pas au-delà de 28 jours, tandis que ce taux atteint environ 70 % dans les cas les plus sévères. En raison de la progression rapide de l’ACLF, une prise en charge médicale précoce est essentielle pour améliorer le pronostic.
Les patients atteints d’ACLF peuvent présenter divers symptômes, notamment :
- Ictère (jaunissement de la peau et des yeux)
- Ascite (accumulation de liquide dans l’abdomen)
- Encéphalopathie hépatique (confusion et altération de l’état mental)
- Hémorragie variqueuse (saignement des veines dilatées de l’œsophage ou de l’estomac)
D’autres symptômes peuvent inclure une insuffisance rénale, des difficultés respiratoires et un risque accru d’infections. Une reconnaissance précoce de ces signes est essentielle pour une prise en charge rapide et de meilleurs résultats.
Actuellement, aucune thérapie spécifique n’est approuvée pour l’ACLF. Le traitement repose sur la gestion de l’événement déclencheur (par exemple, le traitement des infections) et des soins de soutien. Pour certains patients, la transplantation hépatique est la seule option curative, mais malheureusement, elle n’est pas accessible à tous ceux qui en auraient besoin.
Le diagnostic de l’ACLF est posé lorsqu’un patient atteint d’une maladie hépatique chronique ou de cirrhose présente une détérioration hépatique aiguë accompagnée de la défaillance d’un ou plusieurs organes.
Le diagnostic repose sur :
- Une évaluation clinique
- Des tests de laboratoire
- Des examens d’imagerie
Des systèmes de notation spécialisés, comme le score CLIF-C ACLF, aident à évaluer la gravité de la maladie et à prédire le pronostic des patients.

À propos de l’étude clinique
Qu’est-ce qu’une étude clinique ?
Une étude clinique, ou essai clinique, est une recherche rigoureusement conçue visant à évaluer la sécurité et l’efficacité de nouveaux médicaments ou traitements expérimentaux pour des pathologies spécifiques. Ces études sont essentielles pour faire progresser les connaissances médicales et améliorer la prise en charge des patients.
Les études cliniques se déroulent généralement en plusieurs phases, chacune ayant un objectif précis. Les essais de phase I évaluent la sécurité et le dosage, ceux de phase II mesurent l’efficacité et les effets secondaires, tandis que les essais de phase III confirment l’efficacité et surveillent les réactions indésirables. Enfin, les essais de phase IV recueillent des informations complémentaires sur les risques et bénéfices à long terme.
Avant qu’un nouveau médicament ou traitement ne soit approuvé et largement disponible, il doit faire l’objet d’évaluations rigoureuses à travers ces essais cliniques. Les autorités réglementaires, comme la FDA, s’appuient sur ces résultats pour déterminer si un traitement est sûr et efficace. Chaque étude clinique est minutieusement examinée par un Comité d’Éthique ou un Comité de Protection des Personnes (CPP) afin de garantir le respect de normes strictes en matière de sécurité et de protection des droits et du bien-être des participants. Ces études sont menées par des professionnels de santé expérimentés qui assurent un suivi attentif de l’état de santé et de la sécurité des participants tout au long du protocole.
Avant de participer à une étude clinique, chaque volontaire doit donner son consentement éclairé. Ce processus comprend une explication détaillée des objectifs de l’étude, des procédures, des risques potentiels et des bénéfices attendus. Les participants sont encouragés à poser toutes leurs questions et disposent du temps nécessaire pour prendre leur décision en toute connaissance de cause. Le consentement éclairé garantit ainsi qu’ils comprennent pleinement les implications de leur participation.
Les essais cliniques respectent des protocoles stricts en matière de confidentialité et de protection des données. Les informations personnelles et médicales des participants sont sécurisées et accessibles uniquement aux membres autorisés de l’étude. Ces mesures garantissent le respect de la vie privée des participants et assurent une utilisation éthique et responsable de leurs données.

Pourquoi participer à un essai clinique ?

Prise en charge spécialisée
En apprendre plus sur sa maladie
Faire avancer la recherche

Accès à de nouveaux traitements :
Cependant, il est important de noter que tous les participants ne bénéficieront pas nécessairement d’une amélioration de leur état de santé. Certains constateront des effets positifs, d’autres non, et certains pourraient ressentir une aggravation de leur condition. La participation à une étude clinique est entièrement volontaire, et chaque participant peut décider d’arrêter à tout moment, sans aucune conséquence. Par ailleurs, certains patients ne recevront pas le traitement en question mais un placebo.